Des ados de la Maison de l'enfance obligées de tapiner

Des ados de la Maison de l'enfance obligées de tapiner

Boris Colombet (b.colombet@agmedias.fr)
Les premières audiences débutent aujourd'hui au nouveau palais de justice de Pointe-à-Pitre, avec des comparutions immédiates. (Robeno birhus)

Ils n'ont même pas encore 20 ans et viennent d'être condamnés par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre pour proxénétisme aggravé. Sophie Justin et Davy Prince contraignaient des gamines de 15 ans à se prostituer. L'affaire, sordide, a été jugée à huis-clos.

Que se passe-t-il derrière les murs de la maison de l'enfance (MDE) ? Et de quelles prises en charge bénéficient les mômes placés dans cette structure gérée par le conseil départemental ? Hier, ces interrogations ont pris tout leur sens au gré d'une des affaires examinées par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, durant laquelle deux jeunes majeurs devaient répondre de proxénétisme aggravé.

Les victimes de Sophie Justin, qui a refusé d'être extraite de détention, et de Davy Prince, le seul à comparaître avant d'être finalement expulsé de son box ? Des gamines de même pas 15 ans et pour la plupart confiées à la MDE qui ont été contraintes de se prostituer entre janvier et mars 2018.

« L'enquête a permis d'en identifier avec certitude au moins quatre », a résumé consternée, durant une suspension d'audience, Me Divial, l'une des avocates de ces gamines détruites à jamais. Pour autant, seules deux d'entre-elles se sont constituées partie-civile durant ce procès jugé...

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