ACTUALITé - CULTURE ET PATRIMOINE
Sur les traces du danseur guyanais Yannick Lebrun
France-Guyane 17.05.2017
Maud ALAMACHÈRELes danseurs multiplient les animations afin de collecter - l'argent nécessaire au voyage à New York (JKP)
Vous les avez sûrement vus lors des GuyMarGua du 11 au 13 mai. Ce ne sont pas les joueuses de basket de Sinnamary mais les 22 danseurs entraînés par Nadia Egalgi. Pour payer leurs deux semaines de formation au Broadway Dance Center à New York , ces jeunes de 14 à 22 ans multiplient les prestations. Pour une poignée d'entre eux, c'est peut-être le début d'une carrière.
Lauryne, Ankrys, D'jessy, Emma et leurs
camarades forment quelques-uns de la centaine d'étudiants qui
évoluent au sein de la famille ENMD. Ils dansent, pour certains,
depuis déjà dix ans et s'apprêtent aujourd'hui à effectuer leur
première expérience internationale. Pour Nadia Egalgi, danseuse,
chorégraphe et directrice artistique, « en danse il faut s'ouvrir.
Les danseurs doivent voyager pour se former. » C'est la deuxième
fois qu'elle organise ce séjour à New York.
Au Broadway Dance Center, les jeunes
pourront choisir parmi plus de 350 cours à la carte. « J'ai envie
de découvrir le street jazz » , s'exclame un jeune danseur. « Moi,
le heel style (danse en talons) et la danse classique hip-hop » ,
répond une autre. Pour la grande majorité d'entre eux, ce sera leur
premier séjour dans la Big Apple. Ils ne cachent pas avoir quelque
appréhension. « J'ai peur d'aller en cours et de ne jamais rien
réussir » , confie l'une d'eux. « Faut faire un chou pour le
classique » , ironise une autre. Les rires des jeunes sont bientôt
interrompus par leur professeur. « New York! On le fait condition
spectacle avec les entrées et les sorties! »
ILS ONT DIT
Laurène Mathias, 19 ans, 2e année de
classes préparatoires littéraires au lycée Félix-Éboué : C'est
presque une évidence
J'ai commencé le modern jazz à l'âge
de 8-9 ans. Puis à 10 ans, je me suis mise au hip-hop. Cette danse
me correspondait plus. J'aimais son énergie et j'ai toujours été
attirée par la musique hip-hop. C'était presque une évidence. On
n'a pas la même expérience de vivre la danse en France et aux
États-Unis. C'est l'impression que j'en ai en tout cas en regardant
des vidéos sur internet. Il y a davantage de mélanges entre les
différents styles de danse. C'est bien de voir autre chose que ce
que nous, on fait. Mes parents veulent d'abord que je valide mon
diplôme. D'abord, la sécurité et après, je pourrai faire ce que je
veux. Je pense qu'on peut vivre de la danse en Guyane, même s'il
n'y a pas encore assez de structures pour les danseurs.
Ankrys Dimanche, 22 ans, professeur et
formateur hip-hop chez Norma Claire : J'ai validé ma formation
d'animateur
Au sujet de la professionnalisation
des danseurs ici en Guyane, au début c'était un peu difficile. Et
puis, avec des amis, on a commencé à faire des inaugurations, des
battles. Récemment, j'ai validé ma formation d'animateur danse
hip-hop auprès de Norma Claire. Depuis, je fais des animations dans
le périscolaire.
Laurane Alaïs, 17 ans, élève en 1re S au
lycée Lama-Prévot : J'admire Yannick Lebrun
Je suis issue d'une famille de
sportifs. Mes parents me soutiennent, surtout ma maman qui est une
ancienne athlète et qui enseigne aujourd'hui l'EPS. Avec cette
formation, peut-être que l'un de nous va se faire remarquer, créer
des contacts. J'admire beaucoup Yannick Lebrun. J'aime que ce soit
un jeune Guyanais qui a commencé ici et qui évolue aujourd'hui à la
Alvin Ailey, une des plus grandes compagnies de danse au
monde.
ET AUSSI
Les actions à venir 24
24 mai : 22 heures, soirée de
récolte de fonds « Red cups » , en partenariat avec l'Iguana à
Cayenne, DJ Pixou et Az-Izi, 10 euros. Ambiance US et
dancehall.
27 mai : 19h30, démonstration
hip-hop à l'Encre, sur invitation, avec une buvette associative
(vente de gâteaux).
31 mai : 18h30, démonstration
hip-hop sous le hall de l'Encre avec vente de gâteaux.
Cagnotte en ligne
- https
://leetchi.com/c/adeg-enmd-one- wyork-2017