La marchandise, dont la valeur est estimée à 25 millions d'euros à la revente, était dissimulée notamment dans des bidons de carburant. Le bateau, suivi depuis déjà quelque temps, a d'abord été repéré en haute-mer par l'avion des douanes de Fort-de-France. Une demande d'arraisonnement et de fouille a été adressée aux autorités vénézuéliennes qui l'ont rapidement acceptée.
« Ensuite, la vedette maritime des garde-côtes de Fort-de-France, en mission dans la zone, a été déroutée pour intercepter ce voilier. À part les conditions de mer très dégradées, tout s'est très bien passé », décrivent les douanes de Fort-de-France.
4,6 tonnes saisies en 2012
À bord du bateau, les agents ont appréhendé trois personnes (un Vénézuélien et deux ressortissants Européens). La drogue et les trafiquants présumés ont été remis au Vénézuéla.
Cette belle prise a été initiée sur la base d'une information de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) désignant ce ketch comme susceptible d'acheminer de la cocaïne en Europe.
En décembre 2012 déjà, plus de 800 kilos avaient été saisis au large du Panama. Sur l'année 2012, les douanes françaises ont mis la main sur 4,6 tonnes de cocaïne.
Lors de sa visite aux Antilles début mai, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait expliqué qu'en combattant « les narco-trafiquants en Martinique, on combat aussi les djihadistes du Mali parce qu'il y a un lien entre le narco-trafic et le terrorisme ». « Il y a un circuit de la cocaïne qui part de l'Amérique du Sud, qui traverse les eaux des Caraïbes et qui va ensuite en Afrique, et qui peut aller encore plus loin », avait-il ajouté.