Le concours de puériculture désormais possible en Guyane

Le concours de puériculture désormais possible en Guyane

R. F.

Présenter le concours et se former au métier de puéricultrice(eur) localement : une réalité dès octobre. L'ARS vient d'accorder son agrément au centre de formation Projet professionnel plus (PPP). Les intéressés ont jusqu'au 17 septembre (1) pour s'y inscrire.

Dans moins de trois mois, la première vague de candidats au concours de puériculture planchera. Après sélections, ils seront douze à bénéficier d'une année de formation. Aux Antilles, la même filière a une capacité d'accueil d'une quarantaine de candidats.
Marie-Annick Lemki, gérante de PPP - centre de formation agréé depuis peu par l'ARS - n'exclut pas l'agrandissement de la filière. « Avec le développement d'un pôle Femmes-enfants sur Cayenne, le futur hôpital de Saint-Laurent du Maroni... s'il faut agrandir on agrandira. Pour le moment, ce qui est sûr, c'est qu'il y a un besoin criant en filières paramédicales. »
L'EMBAUCHE ASSURÉE
Le Schéma régional des formations sanitaires et sociales 2009-2014 (SFRSS) indique que le métier de puéricultrice(eur) est l'un des plus demandés. Le Conseil général en serait le premier employeur. Elles ne seraient qu'une vingtaine de puéricultrices sur le département. « Trop peu » , martèle Aveline Robinson, directrice de PPP.
En Guyane, la formation aurait un coût individuel de 11 000 euros (13 000 en moyenne au niveau national).
Pas de panique. « Beaucoup pourront bénéficier d'une prise en charge gratuite, comme les agents hospitaliers, certains salariés ou dans le cadre d'un congé de formation. D'autres sources de financement sont aussi possibles auprès de la Région, explique Aveline Robinson.
Il faut surtout tenir compte, pour les locaux, des économies importantes en termes de logement, billets, etc. »
Prochain objectif pour le centre de formation : décrocher l'agrément pour les concours de cadre de santé.
(1) Épreuve administrative : 17 octobre. Rentrée : 5 janvier 2015. Contacts et téléchargement du dossier sur projetproplus.fr
Avoir le choix de rester dans sa région
Plusieurs générations de Guyanais ont attendu cette formation de puériculture, comme d'autres du même secteur. Aveline Robinson raconte son expérience. « J'ai d'abord dû me former à la puériculture dans l'Hexagone. Heureusement, j'y vivais déjà. En 1982 en revanche, ça été terrible! J'ai dû suivre celle de cadre et laisser mes deux enfants pré-ados, mon mari... Psychologiquement, c'est dur lorsqu'on a tout ici. Financièrement aussi ce n'est pas évident : débourser pour deux loyers... » Un vécu partagé par Dominique Mogès, cadre formatrice. « C'est le quotidien de beaucoup de femmes guyanaises, qui heureusement ont désormais le choix de rester. »

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