Jean-Luc Miatti : l'instruction ne fait que commencer

Jean-Luc Miatti : l'instruction ne fait que commencer

Bernard DORDONNE
Jean-Luc Miatti, hier matin, lors de son arrivée au tribunal de Cayenne (HG)
Jean-Luc Miatti, hier matin, lors de son arrivée au tribunal de Cayenne (HG)

Jean-Luc Miatti a fait des déclarations lors de ses deux jours de garde à vue, jeudi et vendredi. Concernant son implication dans la mort de sa compagne, Évelyne-Lucia Deel, il a évoqué un accident. L'instruction commence maintenant.

Mis en examen pour assassinat, Jean-Luc Miatti avait demandé, samedi, un délai pour préparer sa défense. Il est passé hier devant le juge des libertés et de la détention (JLD). Ce dernier lui a signifié sa mise en détention provisoire, afin d'éviter d'éventuelles pressions sur la famille et les enfants de la victime, assurer sa protection, et pour éviter une possible fuite au Suriname.
En entendant la décision du juge, le meurtrier présumé est resté de marbre. Il n'a fait aucune déclaration. Une attitude qu'il observe depuis son passage devant le procureur de permanence, samedi, et même devant le juge d'instruction qui l'a mis en examen pour assassinat.
L'instruction du dossier de Jean-Luc Miatti commence maintenant. Devant le JLD, l'avocat de la défense a déjà annoncé la couleur en demandant une expertise psychiatrique approfondie de son client : « Il y a de la gêne chez lui. Il a besoin de soins, de soins appropriés. Il m'a dit qu'il avait été maltraité à cause de son côté marginal, lors de son passage en incarcération provisoire. Le passé psychiatrique de mon client et ses croyances dans la sorcellerie montrent qu'il n'est pas dans un état normal » , a exposé Me Jérôme Gay, qui tente d'obtenir un placement de son client en hôpital spécialisé dans les soins et les expertises psychiatriques.
Les premiers éléments de l'instruction montrent que Jean-Luc Miatti s'est acharné pour faire disparaître le corps de sa compagne. Il ne restait plus rien du corps. On comprend mieux pourquoi le légiste n'a rien pu en tirer lors de l'autopsie.
Face au mutisme que le meurtrier présumé a décidé d'observer depuis son arrestation, le juge d'instruction devra répondre à de nombreuses questions, notamment où était-il et qu'a-t-il fait durant les 5 jours entre le meurtre et son arrestation... Jean-Luc Miatti a été interpellé, mercredi dernier, grâce à un appel téléphonique que sa mère a passé aux gendarmes, lorsqu'il est arrivé chez elle.
(Henri Griffit)
(Henri Griffit)

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