Ce pont, on le subit. Pour preuve, sur les
500 emplois créés pour la construction, aucun n'est français.
Pourtant, le pont est là, octobre 2010, c'est aujourd'hui. Je
regrette juste que Saint-Georges se retrouve seul face à ce défi »
, lâche Fabienne Mathurin, le maire de la commune. L'élue dénonce
le manque de moyens humains et financiers mis en oeuvre pour faire
de cet ouvrage un atout pour le développement économique de sa
ville et par extension de la Guyane. « Même avec la construction
prochaine d'une école et d'un plateau sportif, nous avons un retard
en équipements important. La RN2, futur tronçon de la
Panaméricaine, n'est pas faite pour les trente-cinq tonnes, dans
les deux sens de circulation, malgré les 18 millions d'euros
investis par l'État et la région depuis deux ans pour la réaménager
» , constate le premier magistrat. Pas question donc de laisser les
poids lourds brésiliens franchir le pont et s'aventurer tel quel
sur cette voie. « Il va falloir changer de moyen de locomotion dès
la frontière passée. »
Balbutiements de la Zac de l'est
Autre désagrément : la première zone
d'activités économiques de l'Est guyanais, dont le projet a été
lancé en 2003, n'est toujours pas opérationnelle. Les travaux ont
débuté, il y a juste quelques semaines à l'entrée de la
ville.
« On espère bien disposer des
cinquante-cinq parcelles viabilisées dès la mi-2010, confie
Fabienne Mathurin. Nous avons déjà une cinquantaine de
demandes....