L'arche des rêves et des désillusions

L'arche des rêves et des désillusions

Isabelle LEROUGE
La concurrence brésilienne fait déjà rage au coeur même du bourg de Saint-Georges, comme ici, avec une « lanchonette » (fast-food brésilien) devant les restaurants. (IL)
La concurrence brésilienne fait déjà rage au coeur même du bourg de Saint-Georges, comme ici, avec une « lanchonette » (fast-food brésilien) devant les restaurants. (IL)

Sur une rive, les élus désespèrent de voir s'ouvrir leur future zone d'activités économiques, sur l'autre berge, ils lancent un projet d'aéroport international. Deux attitudes tranchées qui en disent long sur la manière dont l'arrivée du pont est vécue de chaque côté de la frontière franco-brésilienne.

Ce pont, on le subit. Pour preuve, sur les 500 emplois créés pour la construction, aucun n'est français. Pourtant, le pont est là, octobre 2010, c'est aujourd'hui. Je regrette juste que Saint-Georges se retrouve seul face à ce défi » , lâche Fabienne Mathurin, le maire de la commune. L'élue dénonce le manque de moyens humains et financiers mis en oeuvre pour faire de cet ouvrage un atout pour le développement économique de sa ville et par extension de la Guyane. « Même avec la construction prochaine d'une école et d'un plateau sportif, nous avons un retard en équipements important. La RN2, futur tronçon de la Panaméricaine, n'est pas faite pour les trente-cinq tonnes, dans les deux sens de circulation, malgré les 18 millions d'euros investis par l'État et la région depuis deux ans pour la réaménager » , constate le premier magistrat. Pas question donc de laisser les poids lourds brésiliens franchir le pont et s'aventurer tel quel sur cette voie. « Il va falloir changer de moyen de locomotion dès la frontière passée. »
Balbutiements de la Zac de l'est
Autre désagrément : la première zone d'activités économiques de l'Est guyanais, dont le projet a été lancé en 2003, n'est toujours pas opérationnelle. Les travaux ont débuté, il y a juste quelques semaines à l'entrée de la ville.
« On espère bien disposer des cinquante-cinq parcelles viabilisées dès la mi-2010, confie Fabienne Mathurin. Nous avons déjà une cinquantaine de demandes....

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